Popular Posts

Tuesday, January 11, 2011

Oh Mamadou Bah...

Oh Mamadou Bah! what does a world without you mean? I could not possibily imagine how empty it would be without you, simply because I couldn't fathom the idea that you actually were mortal (go figure!). I never contemplated the idea of you not being around, point blank...

Well, now I am living it and honestly, it sucks.

Your death was tragic and that element makes it so difficult to heal properly. The sudden collapse of Hotel Christopher, and the brutal nature of the whole ordeal makes it so difficult to separate my suffering from yours. Your pain lingers in my sorrow. Those last few minutes that you never had are so long for me that I have tried to imagine every conceivable scenario of how you left us. But in all cases, one thing remains constant, your calm demeanor. I am certain that you left this world with calm amidst the chaos of the quake.
I am almost certain of one thing, you were thinking of Jafar in those last few minutes you never had. Well, he is the only thing that is left here from you. 
You left so quickly just the way you would get up and leave when you were amonsgt us. I have to let people relive this story, so they can appreciate your impatient nature- not that it makes a difference nowadays. 
One time Mamadou decided he wanted to help Yebe (one of his younger sisters) move while he was on vacation here in DC. After 15 minutes of "helping", he came to me with a very serious demeanor and asked me to get him home. I replied: "you are not possibly serious?" I could not believe it, but yes he was serious and an hour later, we were on our way back home. That's Mamadou in a nutshell. Unpredictable and blunt like you can't imagine.
 Another time when I was supposed to meet him on the platform at the Bethesda metro station but couldn't find him even after waiting for a long time. When I got home I found out that he had in fact been on the platform but in his impatience had only waited for 3 min before I arrived and left because I was late. He even called me later to shout: "Hah! that will teach you to respect your word!" I was perplexed and told him: "well, I think you are the one you wasted two hours riding the metro from Gaithersburg to Bethesda." 
You meant a lot- actually you meant so much. We realize how wise and honest you actually were. You were a purist (literally) I must say. You always corrected me in mid sentence when I used the wrong grammar or when I spoke FRENGLISH. You kept oil from mixing with water. In chemistry there is a process to make that happen (don't ask me what it is called?) but you made sure that only the elements that needed to meet actually met. Your discretion is something that at times I tried to understand but Da Kadi said it best, "your left hand never knew what the right one was doing."

There has been so much happening lately that I believe you would have enlightened me on. Guinea had its first presidential elections and a civilian government will be put in place in the comming weeks. How much we would have talked about that! How ironic, you were the one always giving the scoop on what was going on but now it is my turn to tell you what you probably already know is insignificant news.

On January 12, 2011, it will be one whole year since you died. I have lived it with you in my mind every day. I wake up sometimes thinking about you. I sometimes am mad at you for not taking a vacation right after your boss returned from his or taking a sabatical. Why did you not quit that job a year earlier? Why did you not leave the office to go get a coffee next door? Why did you not call in sick that day? Why did you not respect the meeting you had with your colleague at 16:30? Why did you not go outside for a walk? Why did you not accept the private equity deal your friend was offering you in Washington a year earlier? Why? Why? Why? So many decisions I assumed are the correct ones if they could have saved your life. Sometimes, I get the answer, FAITH, ALLAH!
Kadiatou came back from Mecca, and I respectfully should call you El HADJ MAMADOU BAH. I pray that ALLAH accepts you in his kingdom. May your hadj be accepted with grace and benediction. May your soul rest in PEACE!

MAHMOUD BAH

IL Y A UN AN!

MAMADOU : UN AN  SANS TOI

Notre bonheur s’est construit comme une maison.L’amour et l’affection de nos parents
en ont constitués l’essentiel des agrégats. De ce soubassement, a surgi les poteaux qui constituent aujourd’hui, notre équilibre. Nous avons  ainsi grandi,  solides et pleins d’assurance. Aucun nuage ne semblait pouvoir ternir ce beau tableau. Nous étions neuf frères et sœurs, dotés de charmants parents.
Gâtés par la nature, on n’aurait jamais cru qu’elle nous lâcherait un jour.
Mais nous dûmes accepter la réalité, lorsque l’un après l’autre, père et mère quittèrent ce bas monde. Leur héritage affectif étant plus fort que tout, nous avons survécu en nous consolant par l’amour que nous pouvions donner les uns aux autres.

Et puis, ce maudit 12 janvier 2010, le destin nous arracha l’être si précieux que tu étais pour nous tous. Il y’a un an …. Déjà !

MAMADOU, je m’accroche à ton souvenir, comme le petit enfant s’agrippe aux jupons de sa maman, de peur qu’elle ne le quitte. Le moindre fait du passé, ravive ton existence.
Dans le désordre, il me revient des scènes qui resteront à jamais gravées dans ma
mémoire. Je te revois ce matin de novembre 2006, à ton domicile de GAITHERSBURG.
Réveillée un peu plus tôt ce jour, j’étais un peu tendue par ce premier départ qui déclenchait le compte à rebours d’une série de séparations.

Le mariage de MAHMOUD avait réussi le coup de force, de nous réunir tous les neuf, au même endroit. Ce miracle ne se reproduira plus jamais, malheureusement.

En me donnant au revoir, je fus saisi de la même émotion, comme à chaque fois que nous nous séparions. Je m’arrêtai au seuil de la porte, puis très vite, je pénétrai à l’intérieur de la maison, pour ne pas vivre ce moment cruel plus longtemps.

Quelques instants plus tard, n’entendant pas le véhicule démarrer, je levai discrètement les rideaux de la cuisine, face à la rue. MAHMOUD et toi étiez en pleine conversation. Le coffre de la voiture où vous veniez de mettre tes bagages, restait encore distraitement ouvert.
Concentré dans une longue conversation, vos éclats de rire, suivi de tapotements sur vos épaules respectives, m’ont donné l’impression que vous aviez oublié, le reste du monde. C’est la plus belle scène de complicité fraternelle qu’il m’ait été donné de voir. Cela me rendit heureuse. Enfin, les portières de la voiture claquèrent et le bruit du moteur me confirma votre départ.

Cette année là,  tu avais exigé que je vienne passer mes vacances en compagnie de ton épouse et de ton bébé. JAFFAR avait quelques mois et  tu étais le plus heureux des papas. Je te découvrais dans ton plus beau rôle. Ce petit être te tenait tant en haleine. Il suffisait que je le prenne, pour que tu me suives dans chaque pièce de la maison. Et lorsqu’il m’arrivait de le tenir, dans une position que tu ne trouvais pas «prudente», par pudeur, tu ne me faisais jamais la remarque. Impuissant, tu regardais ton  bébé et lui disait «JAFFAR, fais attention à toi». Ce à quoi je répondais avec ne pointe d’humour: «JAFFAR, tu sais que ta tante est folle, donc fais attention à toi!»

Et nous riions tous les deux!

Oui, tu nous as couvert de ton amour, de ta tendresse et de ton affection, sans parcimonie. Comme si tu savais que cela ne durerait pas aussi longtemps que nous l’aurions souhaité.

Sans toi, la maison du bonheur a perdu beaucoup de son éclat. Chacun de tes frères et sœur essaie de surmonter la pente. Mais au beau milieu de notre ascension, un de tes souvenirs, nous rétrograde. Comme une grosse gifle reçue, nous  caressons  notre joue endolorie, quelques instants avant de continuer la remontée.

 MAMADOU, Il y’a un an  que tu nous a quitté. Mais nous essayons toujours de traîner nos vieilles habitudes.

-          Nous avons mis du temps, avant d’effacer ton nom sur la liste de nos mails groupés. Mais le fait que tu ne répondes plus, nous a ramené à  la dure réalité: TU N’ES  PLUS DE NOTRE MONDE !   
-          Ton numéro de téléphone, n’est toujours pas effacé sur le répertoire de mon portable. La dernière fois que je l’ai composé, l’opératrice, m’a répondu ceci :
 « Le numéro composé n’existe pas ». J’aurai préféré qu’elle  me dise : « le numéro composé n’existe plus ». Si ce n’était pas une voix enregistrée, je lui aurai dit, qu’elle mentait. Comment peut elle affirmée que ce numéro par lequel tu m’a appelé mille et une fois, n’était pas réel?J’essaie de comprendre et soudain, je lui donne raison. Tu es parti avec ton téléphone. Cet outil miraculeux, qui me donnait l’impression qu’on  était toujours ensemble. Tu l’utilisais tous les jours, pour prendre de nos nouvelles.

Maintenant, que tu es parti, à quoi peut-il  bien servir ?

MAMADOU, tu diras à Nènè que depuis qu’elle nous a quitté, il y’a bientôt dix ans, je m’accroche à une très vieille petite camisole qu’elle aimait porter pour faire la cuisine. Je l’ai retrouvé dans ses affaires. Et chaque nuit, je la colle à mon oreiller, pour dormir. C’est ma façon  de la sentir toujours  près de moi.

MAMADOU, voilà un an que tu es parti et HAITI ne s’est toujours pas relevé de ses cendres. A la catastrophe du 12 Janvier, une série de malheurs s’est succédé. Le choléra a décimé  beaucoup de gens, parmi la population. Le temps s’est comme arrêté, les sans abris occupent éternellement leurs tentes de fortune et à l’horizon, rien ne s’annonce. Je garde toujours une pensée pour les familles  qui ont perdu  leurs proches, dans cet évènement douloureux. La prière reste ma meilleure thérapie. Toutes les larmes de mon corps, ne t’auraient jamais fait revenir. Cette plaie ouverte, ne se refermera jamais. Chaque évènement familial, te rappellera à notre souvenir. Mais DIEU merci, ton fauteuil ne sera pas vide longtemps. Tu nous as laissé  JAFFAR, qui saura si bien te représenter.

MAMADOU, tu confias à MAUD, ta collègue ivoirienne, ton intention de faire le pèlerinage, en 2010. Et bien, c’est fait . Tu es un beau et respectable EL HADJ, désormais. Ton Hadj a été exceptionnel. Fait dans les meilleures conditions, avec des facilités extraordinaires. Tu as eu droit à une bonne prière de quatre rakats, devant la tombe du prophète MOHAMMED et de ses chers compagnons, OUMAR et  ABOUBAKR (paix et salut d’Allah sur eux !), malgré la présence de  dizaine de  millions de pèlerins, qui visaient le même objectif ! Des  femmes nigérianes, qui formaient un cordon d’amazones, au coin le plus prisé de la KAABA, dès qu’elles me virent arriver, levèrent les mains, afin que je pénètre dans leur cercle, et exécuter  ma prière, pendant qu’elles me servaient de garde du corps. Comme si elles me connaissaient ! N’est-ce pas miraculeux ?

Et mon front, plusieurs frottés sur les murs de la maison sacrée ?

Grâce soit rendue à ALLAH, je le remercie de m’avoir accorder la chance de réaliser une de tes dernières volontés. Juste retour des choses, car tu avais promis m’emmener avec toi à la Mecque, l’année où tu partirais. Je crois que c’est ce qui est arrivé, comme ça.

MAMADOU, la foi guérit tous les maux. Je commence à me réconcilier avec la vie. J ’ai eu le courage de  me rendre à un mariage, la semaine dernière. La nature reprend toujours le dessus, quelque soit l’épreuve endurée. C’est notre physique qui en ressent un coup. Mes cheveux devenus « poivre et sel » en disent long. C’est le résultat de beaucoup de coups encaissés. Je souris encore, lorsque je me remémore  le jour où  mon fils ALSENY me surpris assise sans foulard sur la tête. Choqué, il me dit : »Maman, mais tu commences à avoir des cheveux blancs ».En guise de  réponse, j’éclatai de rire et lui répondit : «Alors, tu as intérêt à te dépêcher de terminer tes études et à t’en occuper »

MAMADOU, nous aurions tant souhaité que tu aies des cheveux blancs, des rides sur la peau, une vision approximative et une démarche nonchalante. Mais pour cela, il t’aurait fallu vivre plus de quarante quatre ans! Dans notre maison du bonheur, les portes et les  volets de ta chambre ne seront jamais fermés. JAFFAR occupe désormais les lieux, puis un jour, ce sera le tour de tes petits enfants .Ainsi la chaîne ne sera jamais brisée.

MAMADOU,  TU   NOUS MANQUES TELLEMENT !!!!!!!!

Monday, December 27, 2010

OUI, J’AVAIS…

OUI…j’avais un père
Et point des moindres
HUMBLE AMADOU ALSENY !
Il  était mon seul repère
Amour, Douceur, tendresse
D’être sa fille, j’en garde encore l’ivresse
Mais calmement, il est  parti

OUI… j’avais une mère
De toutes les femmes, elle était la meilleure
Je reste encore flattée
D’être liée à tant de bonté
Formidable FANTA BARRY !
C’est Dieu qui l’a choisie
Mais un jour, elle s’en est allée

OUI…. j’avais un frère
Nous étions comme larrons en foire
Il était mon  petit coin de ciel bleu
Lorsque dans ma vie, il pleut
Ma petite goutte de miel
Dans un univers au goût de fiel
Il m’a couvert  de tant de bontés
Sans le vouloir, un jour, il m’a quitté

OUI, j’avais deux grand-mères
Je porte fièrement le prénom de l’une
En l’écoutant je me  sentais pousser des ailes
Pour elle, j’étais la meilleure, la KOUBOURA
Elle m’a donné toute son aura
La seconde non plus, ne me comptait  pas pour des prunes
Au contraire, j’étais pour elle
Sa seconde fille, la cadette de ma mère
Malgré tout, elles  se sont effacées

OUI, j’avais deux grands-pères
Mais d’eux, je ne peux faire de commentaires
ALSENY, le  paternel, eût une brève jeunesse
MAMADOU, le maternel, brilla de tous feux
Riche, Bon et Généreux
Néanmoins, ils se sont éclipsés

OUI, vous m’aviez, direz-vous un jour
Vous m’avez couvert de tout votre amour
Votre affection  a éclairé mon horizon
Votre tendresse m’a mise au diapason
Et pourtant, un jour je vous quitterai

KADE KOUBOURA (13/07/2010)                     

EL HADJ MAMADOU AMADOU BAH

J’ai  vu ton bâton de pèlerin
Joliment rangé dans son écrin
Je me suis   permise de le prendre
Et j’ai décidé pour toi d’entreprendre
Ce merveilleux voyage…..
Qui   désormais, fait de toi un  EL HADJ.

J’ai quitté mon manteau de grande sœur
Pour arborer celui de petit frère de cœur
Au cours de ce long périple,
En humble et  soumise disciple,
Sans nul doute, ni moindre crainte
Je suis allée pour toi, sur  les terres saintes

En ton nom, je me suis  rendue à MEDINE,
J’ai répondu pour toi  à  LABAIKA
J’ai visité  pour toi, la tombe du prophète
Et implorer  le  tout puissant ALLAH
Afin  qu’il agrée au paradis, nos pauvres têtes
Et je t’imaginais, disant  AMIN.

Arrivée à  MAKKA,
Je me suis inclinée
Devant la majestueuse  KAABA
Je me suis acquittée des sept  tours  dus
A tant de  grâce et de beauté
Et j’ai clôturé ma visite de bienvenue
Par la circumambulation, de SAFA à MARWA

MAMADOU, tu étais avec moi.
Malgré cette foule immense
Je ressentais ta présence
Partageant  tous   mes  émois
Tu étais dans mon cœur
Et moi dans ta peau
J’ai franchi toutes ces péripéties sans peur
Ton hadj a été grandiose et beau !

Que  Dieu  t’accepte dans son royaume
De ses  immenses bienfaits, qu’il t’embaume
Puisse toutes mes prières et bénédictions
T’apporter  la quiétude et la consolation
Les sacrifices pour un être cher
Ne demandent pas de rétribution  
Repose en paix, mon petit frère !



HADJA KADIATOU, TA «SEULE GRANDE SŒUR »

Thursday, December 2, 2010

A poem from Da Kadi...



BAH MAMADOU  AMADOU  ALSENY!
UN ROI EST TOMBE A PORT- AU- PRINCE

Par quoi dois-je commencer ? Le début ou la fin ?

Cette fin tragique qui a plongé tous tes chers dans la plus grande douleur. L’annonce de cette catastrophe qui a ravagé  HAITI, a été pour moi la confirmation de cette terrible prémonition qui m’envahissait. Sinon comment expliquer cette idée persistante de ta disparition qui m’a envahit l’esprit ce mardi 12 JANVIER 2010, sur le chemin de retour du travail. C’était au carrefour «COSA» ce Haut lieu de la contestation à CONAKRY. Cette fois–ci, les protagonistes avaient changé. A la place des forces de l’ordre et des manifestants, cette  monstrueuse idée et moi, nous nous opposions. A chaque fois qu’elle revenait, je la repoussais violement de la tête et je me répétais toute seule: « non, surtout ne pas perdre MAMADOU maintenant, non, non… !»
Comment aurais-je pu deviner ce qui arrivait? Comment aurais-je pu croire qu’une seule  minute aurait suffit à détruire toute une vie? Voilà la fin !

Parlons maintenant du début.
MAMADOU a vu  le jour le  04/05/1965 à BRAZAVILLE « la coquette ». Son jeune et intrépide père de 40 ans, célébra ainsi la naissance de son troisième enfant dans une capitale différente. Commerce oblige! En 1969, le père de famille déposa définitivement ses bagages à LOME. Une petite bourgade encore peu connue. Il y faisait bon vivre et le commerce y fleurissait. Nous nous installâmes 30, rue des Cocotiers, sur la route de KPALIME. L’Ecole de la MARINA fût la première institution qui nous ouvrit ses portes. Située comme son nom l’indique, non loin de la mer et à quelques mètres de L’Hôtel «LE  BENIN». Il y régnait une ambiance des plus raffinées. On y prodiguait un enseignement de très grande qualité et une éducation puritaine. Cette ambiance a beaucoup joué sur le comportement de mon frère. Il y’a sans aucun doute puisé ses principales qualités:

Pieux, Sérieux, Brillant ! Fidèle  Sincère, humble, Affectueux, Poli, Discret, Aimable, Travailleur

  • Pieux oui! Tu étais un grand amoureux d’ALLAH.
  • Sérieux oui!  Je te vois encore tout gamin de quatre ans que tu étais, pleurant à chaque fois que NENE mettait un goûter dans ton sac d’écolier. Tu répliquais en disant : «je ne vais pas à l’école pour manger, mais pour étudier!»
  • Brillant! Tu nous ramenais des «bons points» tous les jours au sortir de la maternelle. Tu  demandais à notre chère maman de les garder pour toi précieusement et tu lui expliquais gentiment que chaque dizaine de «bon point» donnait droit à une «image» et tu les collectionnais les images.
  • Fidèle oui! Ton carnet d’adresses contenait le nom et l’adresse de tous tes amis, depuis la maternelle. Tu étais capable de me donner séance tenante  les dernières nouvelles  de tes copains des familles FOLLY-TOULAN, DOGO, JOHNSON ,GNASSINGBE , FOURN , LAWSON,  DE MEIDEROS; Au moment où j’écris ces pages, je viens de recevoir un coup de fil de ton  grand ami et  fidèle frère FRANCIS KPATINDE! Rassure toi, nous prendrons soin de lui. Je lui ai dit que tu ne l’as pas abandonné et que lui a légué toute ta famille. Nous aimerons tous ceux que tu as aimé.
  • Humble oui! Toi qui a côtoyé les plus grands de ce monde dans l’exerce de  tes fonctions. Tu es resté un garçon naturel. Je revois encore ta photo, bien installé  sur  le fauteuil de feu  BOKASSA  1ER; photo prise lors d’un reportage effectué pour le compte de ton employeur de l’époque, la revue Jeune Afrique.  Je me remémore encore cette scène que tu m’avais racontée: Ce déjeuner au palais de KOULOUBA en compagnie du président KONARE. Vous aviez partagé un bon plat de riz, assis sur un tapis  et mangeant à la main, comme il l’avait exigé ainsi ce jour.
  • Affectueux oui! Tu nous as tout donné; Je n’oublierai jamais tes bisous furtifs sur ma joue, tes deux bras enlacés autour de mon cou. Ces vacances que nous programmions ensemble. Nous prenions le même vol de PARIS pour WASHINGTON  afin de rejoindre nos autres frères et sœurs. La fraternité et le bonheur marquaient ces retrouvailles. Tu trouvais toujours l’adresse d’une togolaise pour nous commander les plats qui nous rappelaient tant notre séjour à LOME. Tu manqueras à nos enfants, ces neveux et nièces  que tu chérissais tant. Amadou mon fils, l’aîné de tous est inconsolable. Il me parlât encore hier de ton coup de fil lui souhaitant un joyeux anniversaire, c’était il y’a un mois. Tu me disais ne pas réaliser qu’il avait autant grandi. Et puis il y’a ce que je n’écrirai jamais, parce que faisant partie de notre jardin secret.
  • Poli oui! Mamadou, tu saluais même le vent qui te fouettais au passage. Il te fallait tout le courage du monde pour demander un service et mille mercis sortaient de ta bouche à chaque fois qu’on t’en rendait un. A chaque reproche que quelqu’un te faisait, tu avais  comme réponse: «c’est toi qui a raison».
  • Discret oui! Ta main droite ne pouvait jamais deviner ce que la gauche donnait. C’est par les journaux que nous découvrons certaines de tes grandes actions en faveur de  l’humanitaire et des déshérités en général.
  • Aimable oui! STP et merci sont sans doute les mots que tu as les plus usités
  • Travailleur oui! C’est sans doute  sur  ce sujet que les éloges ne tariront pas à ton endroit. C’est un constat fait depuis les premières années de ton existence.
  • Brillant élève, tu n’as pas choisi le droit par hasard. Curieux et perspicace la Bibliothèque Beaubourg était ton lieu de prédilection lors de tes courtes visites du week-end à PARIS, en provenance de CAEN où tu as décroché ton baccalauréat.
Après ARTHUR ANDERSEN, JEUNE AFRIQUE, BBC,  LES NATIONS UNIES t’ouvrirent ses portes. Tu commenças par le siège à NEW-YORK où  les tragiques évènements du 11 SEPTEMBRE te trouvèrent. Ce  jour,  je faillis être folle avant de savoir que tu étais bien vivant. Puis on  t’envoya dans la région des grands lacs, à l’époque KINSHASA avait terni et ne méritait plus son pseudonyme de « KIN LA  BELLE» Les bombardements battaient leur plein à NGOMA  et tu  allais souvent sur le terrain. Chacune de tes missions étaient pour nous stressante. Après quelques années de bons et loyaux services, tu pris le chemin de HAITI.

Toi qui aimais tant le ZOOK et qui  parlait  quelques mots de créole  appris lors de ton service militaire à POINTE A PITRE (GOUADELOUPE), te voilà dans ton milieu. Avec toi, PORT AUX PRINCES sans le savoir recevait un roi, Un pur DENIANKE originaire de AGNAM SIWOL dans la région de MATAM, au Sénégal. Le sang de pasteur qui coule dans tes veines t’a drainé  de plus en plus en avant à la recherche d’oasis plus favorable aux déshérités. Comment pouvais-tu  descendre de TALL CHEICK OUMAR FOUTIHOU  et  avoir peur des challenges? Toi  le descendant   d’OUSMANE DAN FODIO, Sultan  de  SOKOTO (NIGERIA), Tu n’as pas volé tes allures princières. Comme sa fille  FATOUMATA HAOUSSA, tu es allé  finir tes jours loin  de ta patrie, mais  par amour. Comme HAITI, « la perle des Antilles », tu étais pour nous un trésor immense, un joyau irremplaçable. Tu nous manqueras à jamais !

REPOSE EN PAIX !
TA SŒUR, TON AMIE, TA CONFIDENTE, TA COMPLICE 
KADIATOU AMADOU ALSENY