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Monday, December 27, 2010

OUI, J’AVAIS…

OUI…j’avais un père
Et point des moindres
HUMBLE AMADOU ALSENY !
Il  était mon seul repère
Amour, Douceur, tendresse
D’être sa fille, j’en garde encore l’ivresse
Mais calmement, il est  parti

OUI… j’avais une mère
De toutes les femmes, elle était la meilleure
Je reste encore flattée
D’être liée à tant de bonté
Formidable FANTA BARRY !
C’est Dieu qui l’a choisie
Mais un jour, elle s’en est allée

OUI…. j’avais un frère
Nous étions comme larrons en foire
Il était mon  petit coin de ciel bleu
Lorsque dans ma vie, il pleut
Ma petite goutte de miel
Dans un univers au goût de fiel
Il m’a couvert  de tant de bontés
Sans le vouloir, un jour, il m’a quitté

OUI, j’avais deux grand-mères
Je porte fièrement le prénom de l’une
En l’écoutant je me  sentais pousser des ailes
Pour elle, j’étais la meilleure, la KOUBOURA
Elle m’a donné toute son aura
La seconde non plus, ne me comptait  pas pour des prunes
Au contraire, j’étais pour elle
Sa seconde fille, la cadette de ma mère
Malgré tout, elles  se sont effacées

OUI, j’avais deux grands-pères
Mais d’eux, je ne peux faire de commentaires
ALSENY, le  paternel, eût une brève jeunesse
MAMADOU, le maternel, brilla de tous feux
Riche, Bon et Généreux
Néanmoins, ils se sont éclipsés

OUI, vous m’aviez, direz-vous un jour
Vous m’avez couvert de tout votre amour
Votre affection  a éclairé mon horizon
Votre tendresse m’a mise au diapason
Et pourtant, un jour je vous quitterai

KADE KOUBOURA (13/07/2010)                     

EL HADJ MAMADOU AMADOU BAH

J’ai  vu ton bâton de pèlerin
Joliment rangé dans son écrin
Je me suis   permise de le prendre
Et j’ai décidé pour toi d’entreprendre
Ce merveilleux voyage…..
Qui   désormais, fait de toi un  EL HADJ.

J’ai quitté mon manteau de grande sœur
Pour arborer celui de petit frère de cœur
Au cours de ce long périple,
En humble et  soumise disciple,
Sans nul doute, ni moindre crainte
Je suis allée pour toi, sur  les terres saintes

En ton nom, je me suis  rendue à MEDINE,
J’ai répondu pour toi  à  LABAIKA
J’ai visité  pour toi, la tombe du prophète
Et implorer  le  tout puissant ALLAH
Afin  qu’il agrée au paradis, nos pauvres têtes
Et je t’imaginais, disant  AMIN.

Arrivée à  MAKKA,
Je me suis inclinée
Devant la majestueuse  KAABA
Je me suis acquittée des sept  tours  dus
A tant de  grâce et de beauté
Et j’ai clôturé ma visite de bienvenue
Par la circumambulation, de SAFA à MARWA

MAMADOU, tu étais avec moi.
Malgré cette foule immense
Je ressentais ta présence
Partageant  tous   mes  émois
Tu étais dans mon cœur
Et moi dans ta peau
J’ai franchi toutes ces péripéties sans peur
Ton hadj a été grandiose et beau !

Que  Dieu  t’accepte dans son royaume
De ses  immenses bienfaits, qu’il t’embaume
Puisse toutes mes prières et bénédictions
T’apporter  la quiétude et la consolation
Les sacrifices pour un être cher
Ne demandent pas de rétribution  
Repose en paix, mon petit frère !



HADJA KADIATOU, TA «SEULE GRANDE SŒUR »

Thursday, December 2, 2010

A poem from Da Kadi...



BAH MAMADOU  AMADOU  ALSENY!
UN ROI EST TOMBE A PORT- AU- PRINCE

Par quoi dois-je commencer ? Le début ou la fin ?

Cette fin tragique qui a plongé tous tes chers dans la plus grande douleur. L’annonce de cette catastrophe qui a ravagé  HAITI, a été pour moi la confirmation de cette terrible prémonition qui m’envahissait. Sinon comment expliquer cette idée persistante de ta disparition qui m’a envahit l’esprit ce mardi 12 JANVIER 2010, sur le chemin de retour du travail. C’était au carrefour «COSA» ce Haut lieu de la contestation à CONAKRY. Cette fois–ci, les protagonistes avaient changé. A la place des forces de l’ordre et des manifestants, cette  monstrueuse idée et moi, nous nous opposions. A chaque fois qu’elle revenait, je la repoussais violement de la tête et je me répétais toute seule: « non, surtout ne pas perdre MAMADOU maintenant, non, non… !»
Comment aurais-je pu deviner ce qui arrivait? Comment aurais-je pu croire qu’une seule  minute aurait suffit à détruire toute une vie? Voilà la fin !

Parlons maintenant du début.
MAMADOU a vu  le jour le  04/05/1965 à BRAZAVILLE « la coquette ». Son jeune et intrépide père de 40 ans, célébra ainsi la naissance de son troisième enfant dans une capitale différente. Commerce oblige! En 1969, le père de famille déposa définitivement ses bagages à LOME. Une petite bourgade encore peu connue. Il y faisait bon vivre et le commerce y fleurissait. Nous nous installâmes 30, rue des Cocotiers, sur la route de KPALIME. L’Ecole de la MARINA fût la première institution qui nous ouvrit ses portes. Située comme son nom l’indique, non loin de la mer et à quelques mètres de L’Hôtel «LE  BENIN». Il y régnait une ambiance des plus raffinées. On y prodiguait un enseignement de très grande qualité et une éducation puritaine. Cette ambiance a beaucoup joué sur le comportement de mon frère. Il y’a sans aucun doute puisé ses principales qualités:

Pieux, Sérieux, Brillant ! Fidèle  Sincère, humble, Affectueux, Poli, Discret, Aimable, Travailleur

  • Pieux oui! Tu étais un grand amoureux d’ALLAH.
  • Sérieux oui!  Je te vois encore tout gamin de quatre ans que tu étais, pleurant à chaque fois que NENE mettait un goûter dans ton sac d’écolier. Tu répliquais en disant : «je ne vais pas à l’école pour manger, mais pour étudier!»
  • Brillant! Tu nous ramenais des «bons points» tous les jours au sortir de la maternelle. Tu  demandais à notre chère maman de les garder pour toi précieusement et tu lui expliquais gentiment que chaque dizaine de «bon point» donnait droit à une «image» et tu les collectionnais les images.
  • Fidèle oui! Ton carnet d’adresses contenait le nom et l’adresse de tous tes amis, depuis la maternelle. Tu étais capable de me donner séance tenante  les dernières nouvelles  de tes copains des familles FOLLY-TOULAN, DOGO, JOHNSON ,GNASSINGBE , FOURN , LAWSON,  DE MEIDEROS; Au moment où j’écris ces pages, je viens de recevoir un coup de fil de ton  grand ami et  fidèle frère FRANCIS KPATINDE! Rassure toi, nous prendrons soin de lui. Je lui ai dit que tu ne l’as pas abandonné et que lui a légué toute ta famille. Nous aimerons tous ceux que tu as aimé.
  • Humble oui! Toi qui a côtoyé les plus grands de ce monde dans l’exerce de  tes fonctions. Tu es resté un garçon naturel. Je revois encore ta photo, bien installé  sur  le fauteuil de feu  BOKASSA  1ER; photo prise lors d’un reportage effectué pour le compte de ton employeur de l’époque, la revue Jeune Afrique.  Je me remémore encore cette scène que tu m’avais racontée: Ce déjeuner au palais de KOULOUBA en compagnie du président KONARE. Vous aviez partagé un bon plat de riz, assis sur un tapis  et mangeant à la main, comme il l’avait exigé ainsi ce jour.
  • Affectueux oui! Tu nous as tout donné; Je n’oublierai jamais tes bisous furtifs sur ma joue, tes deux bras enlacés autour de mon cou. Ces vacances que nous programmions ensemble. Nous prenions le même vol de PARIS pour WASHINGTON  afin de rejoindre nos autres frères et sœurs. La fraternité et le bonheur marquaient ces retrouvailles. Tu trouvais toujours l’adresse d’une togolaise pour nous commander les plats qui nous rappelaient tant notre séjour à LOME. Tu manqueras à nos enfants, ces neveux et nièces  que tu chérissais tant. Amadou mon fils, l’aîné de tous est inconsolable. Il me parlât encore hier de ton coup de fil lui souhaitant un joyeux anniversaire, c’était il y’a un mois. Tu me disais ne pas réaliser qu’il avait autant grandi. Et puis il y’a ce que je n’écrirai jamais, parce que faisant partie de notre jardin secret.
  • Poli oui! Mamadou, tu saluais même le vent qui te fouettais au passage. Il te fallait tout le courage du monde pour demander un service et mille mercis sortaient de ta bouche à chaque fois qu’on t’en rendait un. A chaque reproche que quelqu’un te faisait, tu avais  comme réponse: «c’est toi qui a raison».
  • Discret oui! Ta main droite ne pouvait jamais deviner ce que la gauche donnait. C’est par les journaux que nous découvrons certaines de tes grandes actions en faveur de  l’humanitaire et des déshérités en général.
  • Aimable oui! STP et merci sont sans doute les mots que tu as les plus usités
  • Travailleur oui! C’est sans doute  sur  ce sujet que les éloges ne tariront pas à ton endroit. C’est un constat fait depuis les premières années de ton existence.
  • Brillant élève, tu n’as pas choisi le droit par hasard. Curieux et perspicace la Bibliothèque Beaubourg était ton lieu de prédilection lors de tes courtes visites du week-end à PARIS, en provenance de CAEN où tu as décroché ton baccalauréat.
Après ARTHUR ANDERSEN, JEUNE AFRIQUE, BBC,  LES NATIONS UNIES t’ouvrirent ses portes. Tu commenças par le siège à NEW-YORK où  les tragiques évènements du 11 SEPTEMBRE te trouvèrent. Ce  jour,  je faillis être folle avant de savoir que tu étais bien vivant. Puis on  t’envoya dans la région des grands lacs, à l’époque KINSHASA avait terni et ne méritait plus son pseudonyme de « KIN LA  BELLE» Les bombardements battaient leur plein à NGOMA  et tu  allais souvent sur le terrain. Chacune de tes missions étaient pour nous stressante. Après quelques années de bons et loyaux services, tu pris le chemin de HAITI.

Toi qui aimais tant le ZOOK et qui  parlait  quelques mots de créole  appris lors de ton service militaire à POINTE A PITRE (GOUADELOUPE), te voilà dans ton milieu. Avec toi, PORT AUX PRINCES sans le savoir recevait un roi, Un pur DENIANKE originaire de AGNAM SIWOL dans la région de MATAM, au Sénégal. Le sang de pasteur qui coule dans tes veines t’a drainé  de plus en plus en avant à la recherche d’oasis plus favorable aux déshérités. Comment pouvais-tu  descendre de TALL CHEICK OUMAR FOUTIHOU  et  avoir peur des challenges? Toi  le descendant   d’OUSMANE DAN FODIO, Sultan  de  SOKOTO (NIGERIA), Tu n’as pas volé tes allures princières. Comme sa fille  FATOUMATA HAOUSSA, tu es allé  finir tes jours loin  de ta patrie, mais  par amour. Comme HAITI, « la perle des Antilles », tu étais pour nous un trésor immense, un joyau irremplaçable. Tu nous manqueras à jamais !

REPOSE EN PAIX !
TA SŒUR, TON AMIE, TA CONFIDENTE, TA COMPLICE 
KADIATOU AMADOU ALSENY